Cette Semaine, ce sont les lecteurs de CityCrunch qui prennent les commandes du webzine. Notre première contributrice s’appelle Nihil. Lyonnaise de Villeurbanne, elle habite à la Guillotière, travaille du côté de la Place Guichard, teste les nouveautés et fait plein de concerts et de soirées. Elle aime les chats, les fleurs, mais pas les concombres.
On ne choisit pas ses parents, on ne choisit pas sa famille… Ses collègues de boulot non plus !
Au travail, on a parfois autant de personnalités différentes que de postes… Alors entre Mickaël de la compta qui n’a plus de sous (un comble !), Stef du standard qui vient en voiture, doit repartir tôt et ne boit que des sodas ou jus de fruits, Nadia tirée à quatre épingles qui a un peu peur des bars trop “originaux” et Eric qui préférerait un endroit “où on ne boit pas que du vin et où il n’y a pas uniquement de la charcuterie mais je ne veux pas être pénible, hein…”
Comment trouver le spot idéal pour le pot de départ de Pablo ?
– “T’as pas une idée toi ? Tu sors tout le temps…”
– “Tu sais, moi, quand je ne suis plus dans mon quartier je suis perdue…”
Alors si on sortait de sa zone de confort ? Si on oubliait le concept à la mode qui laisse Nadia perplexe ? Le bar à vin bio et sa planche de charcuterie maison qui pourtant nous faisait saliver d’avance ? Le petit bar à cocktail des Terreaux à côté duquel Stef ne pourra jamais se garer ?
Les critères :
Le lieu idéal doit donc répondre à plusieurs critères à première vue incompatibles :
– Est-ce que c’est loin du boulot où tous ceux qui habitent loin sont garés (ou est-ce un lieu facilement accessible) ? À savoir la Part-Dieu Ouest.
– Est-ce que le style est assez “ouvert” pour plaire à tout le monde ?
– Est-ce qu’on peut grignoter si jamais on a une petite faim (la fameuse spirale de l’apéro : le premier verre appelant la petite cacahuète, appelant la 2 eme tournée, appelant la grande planche mixte, appelant le… Mais quelle heure est-il déjà ?) ?
– Est-ce qu’on peut boire à la fois du vin, de la bière et des boissons sans alcool ?
– Est-ce que mon banquier valide la soirée ?
– Bonus : est-ce qu’il y a une bonne ambiance et/ou un cadre sympa ?
On décide de jouer la proximité
On ne va pas se mentir, les bars de la rue Moncey ne font a priori pas rêver pour sortir boire un coup.
Pour manger un bout à midi on valide, mais le soir, on hésite (comme on n’aime pas les a priori on promet de tester un soir).
Plan 1 : Une soirée sympa est justement organisée ce soir-là à la Taverne Gutenberg, à base d’écoute de disques et de blind test. Ce n’est pas très loin, on peut y être en 5 minutes. En voyant la tête de Nadia, j’abandonne l’idée au bout de 3 secondes.
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Plan 2 : Wee-An nous tend les bras à tous ! Tous ? Non ! L’irréductible Eric « veut bien aller boire du vin si vraiment ça nous fait plaisir »… Bon, on a compris. On se résigne en se disant que, certes, les fromages sont excellents, mais les sièges peu confortables (de mémoire).
Plan 3 : Mademoiselle Rêve ! Pourquoi n’y a-t- on pas pensé avant ? Sympa, mignon, à deux pas… Sardines à l’huile, planche de charcuterie… Mais comme pour les appartements, qui dit “mignon” ou “coquet” dit pas très grand et surtout très réservé. On aurait dû y penser plus tôt ! Surtout à 8…
Plan 4 : le Café du Rhône, ni “à la mode”, ni “pas à la mode”, plutôt décontracté, ambiance sympa.
Mais c’est la 3ème fois qu’on y va. On change, non ?
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On joue la carte de la facilité
Les recherches se déplacent naturellement vers l’ouest. Ça sent le quai, ça sent la péniche…
Surtout que le beau temps s’est invité et nous donne des envies de terrasses ! Pas de bol, depuis le 1er octobre, les terrasses ont pratiquement disparu (en même temps que le soleil a réapparu,
tiens…) !
On chemine doucement vers les péniches en se disant que la gagnante sera celle qui aura la place nécessaire pour notre petit groupe (oui, on a revu nos critères à la baisse). On ne demande qu’à se laisser tenter et en plus on a soif.
Ce sera finalement le Sirius dont le punch sucré à souhait et le petit groupe de musique qui s’installe à l’intérieur achèvent de nous convaincre. En plus, on a tous des souvenirs au Sirius…
– “Moi je venais tout le temps voir José jouer en semaine, c’était il y a au moins 10 ans !”
– “Ah oui, et je me souviens d’un Gaël au bar !”
– “Et la porte des toilettes qui coinçait parce que le bateau penchait !”
– “La dernière fois que je suis venue ici, je crois qu’ils ont mis la même playlist dans la cale que l’avant-dernière fois…”
– “Faudra qu’on fasse une soirée ici ensemble Pablo !”
Des bières, du punch, une grenadine, du vin rouge, une planche mixte… Il ne nous fallait finalement pas grand-chose ! On mange même notre première clémentine de la saison et on fait un vœu : on souhaite le meilleur à Pablo pour la suite.
Le top 5 CityCrunch des péniches
Moralité
Est-ce que le bar idéal existe ? Pourquoi réserve-t-on toujours au dernier moment quand on est nombreux ? Pourquoi veut-on toujours trouver différent ?
On sait qu’on cherchera encore le lieu parfait la prochaine fois, qu’on s’y prendra toujours à la dernière minute, qu’on ne le trouvera certainement pas et qu’on se rabattra certainement sur ce qu’on trouve. Mais ce n’est peut-être pas si grave : avec ses collègues, peu importe le lieu, l’essentiel, c’est qu’on puisse encore parler du boulot après avoir poussé la porte du bureau…
Les adresses
le Sirius
? face au 4 Quai Victor Augagneur, Berges du Rhône, 69003 Lyon
? www.lesirius.com
Taverne Gutenberg
? 5 Rue de l’Épée, 69003 Lyon
? www.facebook.com/tavernegutenberg
Wee-An
? 7 Rue de la Part-Dieu, 69003 Lyon
? www.wee-an.fr
Mademoiselle Rêve
? 215 Rue Vendôme, 69003 Lyon
Café du Rhône
? 23 Quai Victor Augagneur, 69003 Lyon
? www.facebook.com/cafedurhone