CityCrunch et le Coronavirus : épisode 5

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Lundi 6 avril 2020

On attaque la semaine plutôt sereinement. Je crois qu’on a fini par accepter la situation et le fait qu’on n’a aucune certitude sur la suite. L’angoisse a laissé place à une volonté farouche de s’en sortir. On se contente des informations qu’on sait fiables (elles sont peu nombreuses) et on avance prudemment, pas après pas, en vérifiant bien, à chaque fois, qu’on ne pose pas notre pied sur des sables mouvants.

Je sors les stats de visites du mois. On accuse une chute de 25% du nombre de pages vues sur le site en comparaison avec février. Avec 500 000 pages vues par mois on est au niveau de l’audience moyenne de 2019 mais bien en dessous de celle du début d’année. Même si ces chiffres ne sont pas catastrophiques, ils sont assez frustrants au vu du nombre d’articles qu’on publie en ce moment. Si nos contenus spécial confinement marchent au-delà de nos espérances, ils ne compensent pas la perte de trafic lié aux recherches sur la thématique des sorties.

En bleu le trafic via les moteurs de recherche (au plus bas depuis le 16 mars)
En orange le traffic via les réseaux sociaux hyper dépendant des articles qui buzzent (par exemple la vidéo de Lyon confinée le 26 mars)

Mais qu’a cela tienne, on continue d’avancer en se focalisant sur 3 missions :

• Continuer de vous proposer du contenus si possible utiles, si possible fun et si possible réconfortants.
• Se battre pour aller chercher de nouveaux contrats pub et des missions de communication.
• Réfléchir à la stratégie face au monde nouveau qui s’annonce (et dont on ignore encore tout des contours)

Mardi 7 avril 2020

On fait un point sur les prochains articles que l’on va publier. C’est fou comme cette période est propice aux bonnes idées ! C’est finalement dans la contrainte qu’on se retrouve à être le plus créatif. Les idées de sujets cool et décalés fusent et me font prendre conscience qu’on s’était un peu installé dans une routine avant le confinement. Peut-être quand grossissant on avait un peu mis de côté les « trucs à la con »… Ce constat nous fait grandement réfléchir.

Sur la partie agence de CityCrunch, on continue d’accompagner nos clients qui se retrouvent autant déboussolés que nous. C’est un véritable plaisir intellectuel et humain d’imaginer des stratégie de communication en cette période. Les échanges se font plus informels et les réflexions se retrouvent débridées de tout périmètre. En cette situation exceptionnelle, toutes les pistes s’étudient…

On se lance aussi dans de la prospection de nouveaux clients. On pense qu’en tant que média spécialiste du lifestyle urbain et de la cible jeunes actifs, on a des choses à proposer. Mais la tache est complèxe : on est pas tout seul et tout semble bloquer (pour le moment).

Mercredi 8 avril 2020

Après la publication de l’épisode 4 de notre série d’articles CityCrunch contre le Coronavirus, on reçoit plein de messages de soutien. De nos lecteurs, bien sûr, mais aussi de nos partenaires, de nos prestataires et de toute la galaxie de gens super qui gravitent autour de CityCrunch. Je ne remercierais jamais assez le hasard/destin de nous avoir entouré de personnes aussi bienveillantes : les chroniqueurs qui fourmillent d’idées, nos prestataires qui se sont adaptés à nos nouvelles contraintes, nos clients qui nous font encore confiance… On a un peu l’impression qu’une armée d’anges gardiens sont à nos côtés, c’est d’un réconfort extrêmement précieux en cette période où les raisons de se morfondre sont nombreuses.

En fin de journée, les infos annonce qu’Emmanuel Macron parlera lundi soir. Peut-être y verrons-nous plus clair…

Jeudi 9 avril 2020

Si le moral des troupes reste bon, la fatigue commence à se faire sentir. Nos journées sont très chargées et quand on voit autour de nous les gens avoir le temps de ranger leurs placards, se faire des intégrales de séries ou fabriquer leur propre pain, ça nous frustre beaucoup. On bosse énormément sur les contenus, sur la mise en place d’un plan de prospection, sur la construction de la stratégie future, sans même savoir si cela portera ses fruits et si cela nous permettra de nous en sortir. Mais on sait qu’il ne faut rien lâcher et qu’un marathon se gagne sur la durée. Alors on tient bon (mais on commence à avoir des points de côté).

Vendredi 10 avril 2020

Une bonne nouvelle pour terminer la semaine : on vend notre première campagne de pub depuis le début du confinement. La Métropole veut communiquer sur sur sa plateforme d’entraide qui met en relation les gens qui veulent aider et ceux qui ont besoin d’aide. J’imagine aussi qu’au-delà de ce besoin de communiquer, il y a une envie de soutenir les médias locaux. C’est assez rassurant de voir que les grosses institutions locales aident toujours les plus petits comme nous. Cette première pub nous donne de l’espoir, on se dit que le fond (à l’inverse du Pic pour le Covid-19) est derrière nous et qu’on va commencer à remonter la pentes.

« Nous retrouveront les jours heureux » comme le déclarera notre cher président 3 jours plus tard.