Trophées de chasse et vieux cadres aux murs, lumière tamisée, gros fauteuils et coffres en bois en guise de tables basses… On pourrait se croire tout droit projeté dans une brocante ou une vieille quincaillerie. Mais non! Vous venez de pénétrer dans le monde étrange du Monkey Club.
Il y a peu, nous vous avons proposé une sélection des meilleurs bars cocooning de Lyon et certains se sont insurgés que le Monkey Club n’y figure pas. Quoi ? Pourquoi ? Comment avons-nous pu passé à côté d’un bar qui rentrerait pleinement dans la définition du bar cocooning ? Un bar qui en est, semble-t-il, l’archétype ? Cette interpellation nous a plongé dans un profond désarroi (oui, car, à LyonCityCrunch, nous avons un coeur, une âme, toussa toussa!).
Quelques jours plus tard, un ami que je n’avais pas vu depuis longtemps et que je retrouve toujours à l’Apo’, place St-Paul, me parle d’un bar “trop cool”, “vraiment calé”, “où on est bien bien bien”… Quoi ? Où ? Lequel ?… Le Monkey Club! Encore !? Décidément, ce bar est dans toutes les bouches. Comme cet ami est un peu hipster sans le savoir, je me méfie… C’est décidé : je vais tester.
Un bar d’un autre temps
Etonamment, le Monkey Club est un bar qui pourrait passer inaperçu. La preuve : dans mes nuits de folie, je suis maintes fois passé devant sans même le remarquer (de fait, je croyais que c’était un hôtel ou un resto chic). L’extérieur est chic sans être imposant, smart sans être méprisant, chaleureux sans être étouffant. Il s’intègre tout à fait dans la massive bâtisse blanche, à côté de cette énorme porte en bois. Une petite terrasse de deux-trois tables, un joli petit porche indiquant le nom de l’établissement… Entrez donc : le meilleur est à l’intérieur!
Descendant les quelques marches, tapis mou et petites lanternes du vestibule, vous entrez dans une autre époque, vous traversez le temps, vous remontez les âges. Vous entendez déjà des airs anciens, des mélodies d’une autre époque. Passez la porte : vous y êtes. Le Monkey Club a ses allures des jazz-clubs des années 20, du moins comme on les fantasme. Ou peut-être est-ce plutôt un club à la londonienne, fin XIXe, le billard et les cigares en moins ?… Difficile à dire. Toujours est-il que l’on s’y sent bien!
Les premiers mots qui me sont venus à l’esprit furent : “Wow! Old-school, bro’!”. L’ambiance vous envahit, vous invite à vous affaler dans un de ses fauteuils bien moelleux (et à y rester pendant des heures puisqu’il est dur d’en sortir) et à rester obnubilé par tous ces trophées au mur ou ces insectes séchés dans ces vieilles boîtes de collectionneur. Et, si ce n’est pas l’ambiance, c’est le bar tender qui, très cordialement, vous escorte jusqu’à votre table.
Et, dans un tel décor, c’est cocktail obligatoire. Et la carte en est fleurissante. Des noms qui font rêver, qui rappellent la vieille époque et entretiennent le mystère de cet espace anachronique. Un Bison Berry Sour (avec l’accent, s’il vous plait!) pour moi. Un ravissement. Mon ami, moins hardi, prend un classique White Russian. Après tout, il faut aussi connaître ses classiques! On en regrette que le verre ne soit pas plus grand, pour le coup. On resterait bien plus longtemps sur ces saveurs, attablés à ce vieux coffre en bois et lové dans cet addictif fauteuil de velours…
Le serveur nous informe qu’il est aussi possible de manger. Ce ne sera pas pour cette fois. Mais, à coup sûr, j’y reviendrai. Si la carte des plats ou des planches est aussi alléchante que n’est raffinée la déco ou la carte des cocktails, à coup sûr, ce sera de nouveau un bon moment.
En bref
Les bonnes surprises
– la décoration : hors de tout, hors du temps et harmonieuse
– le service : plus que cordial, souriant, agréable et efficace
– les cocktails : esthétiquement beaux, savoureusement bons et leur prix est raisonnable (entre 8 et 10€)
Les moins bonnes surprises
– la taille des cocktails, un peu petits à mon goût (ou peut-être est-ce moi qui ai les yeux trop gros ?)
– les hipsters qui squattent les meilleurs fauteuils
Le Monkey Club n’est pas un simulacre de bar à cocktails, non non non! Un établissement très agréable, dans le cadre comme dans le service. De la prestance, des sourires, des cocktails : le must go des gentlemen et des ladies.
Le Monkey Club
19, place Tolozan 69001 Lyon (1er)
04 78 27 99 29
Ouvert du lundi au vendredi de midi à 14h30 et de 18h à 1h, le samedi de 18h à 1h
Page Facebook du Monkey
6 commentaires
Très bon article, merci ça fait très envie. Hop, on le monte de 2 places dans ma to-do.
Par contre la qualité des photos… C’est fait avec un blackberry ou quoi ?
Erf, oui! Désolé. L’appareil photo de l’iPod Touch n’est pas vraiment au top. Mais, on va très vite y remédier et les remplacer par de belles photos bien nettes !
C’est moi qui l’ai vu la première celui là! 🙂
Pour avoir tester les planches, elles sont un peu chères par rapport à ce qu’il y a dedans…
Un russe blanc pour moi aussi !
Très sympa article, on y retrouve vraiment les impressions en y allant 🙂
Débarqué depuis maintenant un an de Paris, je cherchais en arrivant un “bon” bar à cocktail. C’est chose faite avec ce bar !
Ici l’objectif n’est pas de trouver le breuvage qui “démonte le plus la tête” (y’a d’autre bar pour ca!), mais bel et bien de déguster un bon cocktail.
Pour info, à ce que j’ai compris le Monkey club fait partie d’un groupe de bars à cocktail s avec le SODA bar et l’Antiquaire – 3 bons bar a cocktail avec 3 ambiances classes mais bien différentes.