En tant qu’habitué du quai Augagneur, aussi bien pour son marché du week-end que pour ses apéro-péniche endiablés, j’avais bien évidemment repéré l’ouverture d’une nouvelle adresse juste à côté de l’incontournable Café du Rhône.
À vrai dire, Noé existe depuis un moment. Il avait pré-ouvert en pleine pandémie en faisant uniquement de la vente sur le pas de la porte. Le fichu coco-machin a bien sûr retardé l’ouverture officielle du lieu et c’est seulement depuis quelques jours qu’on peut gouter aux plaisirs des arrivages marins, que ce soit à emporter ou cuisinés sur place.
Une déco géniale
Noé se repère de loin. Avec sa tête de poisson en guise d’enseigne et son nom écrit en néon, l’adresse sait attirer le chaland. Mais c’est vraiment quand on pousse la porte de l’établissement, qu’on se rend compte que l’équipe n’a pas fait les choses à moitié.
Sur la gauche, l’espace poissonnerie avec de la poiscaille fraiche et brillante, un comptoir avec des chaises hautes et des accroches-vestes en pièce de LEGO. Au fond, une immense étagère où reposent bocaux et autres préparations à emporter. Le métal de celle-ci reflète la lumière sur le plafond, créant des effets de lumière aquatiques (je ne sais pas si c’est fait exprès, mais si c’est le cas, cela relève du génie).
À droite, les tables où les gourmands peuvent commander les poissons et crustacés de la poissonnerie ou des plats de la mer à la carte. Un grand miroir ondulé renvoie l’image déformée de la salle, comme si on l’observait du fond de l’océan.
Au fond, la cuisine où déjà on s’active et au plafond un immense requin-baleine constitué de plaques de LEGO.
Farandole de produits de la mer
C’est donc dans ce décor insolite qu’on s’installe. On est venus pour le Brunch de la Mer qui change selon l’humeur du chef. Celui du moment s’appelle : le Mâchon de Gwendoline et nous met l’eau à la bouche rien qu’à la lecture de son contenu.
Pour patienter avant que le premier plat arrive, on descend un petit verre de Gapan du Mas Mellet.
L’entrée en matière du brunch/mâchon de la mer arrive sur notre table. C’est une tartelette aux oursins. La saveur si particulière de ce fruit de mer s’accommode parfaitement avec le croustillant de la pâte feuilletée. Ce repas ne fait que démarrer, mais nos papilles sont déjà toutes chamboulées.
On enchaine avec un Fish Benedict. Ce plat revisite un classique du brunch, les œufs Bénédicte en version océan. L’œuf est ici accompagné de saumon fumé au foin, d’un pancake de pommes de terre et d’une sauce hollandaise. C’est onctueux, c’est fondant, c’est merveilleux !
La fête continue avec du tartare d’algues aux coquillages. Si les restaurants japonais nous ont appris à apprécier les algues (notamment grâce à l’incontournable salade de wakame à l’huile de sésame), on attaque notre plat avec appréhension. Des algues vous êtes sûr ? Eh bien oui ! Là encore, c’est une belle réussite, les algues sont parfaitement assaisonnées pour gommer leur amertume sans lui enlever son gout. Les petites moules qui accompagnent ce tartare rajoutent une touche d’iode à ce plat qui n’en manquait déjà pas.
Arrive ensuite, le plat qui nous avait plus fait de l’œil sur le menu : la choucroute de la mer. Mais il s’avère un peu en dessous de nos attentes. La choucroute est bonne, mais le boudin de poisson est un peu fade et sec. La moutarde à l’ancienne sur le bord de l’assiette ne suffit pas à relever le tout. Ne vous méprenez pas, la choucroute était bonne, mais au vu des premiers plats, on s’attendait à un peu mieux.
Le spectacle gourmand touche bientôt à sa fin. Mais avant le bouquet final, place au fromage. L’assiette contient du Pecorino et de la tome de chèvre d’Italie arrosés d’un peu de miel. Parfait pour se remettre en selle avant le dessert.
Les desserts justement ! Ils sont simples, mais terriblement efficaces. J’ai opté pour le crumble de poires et de pommes au caramel beurre salé. Les poires sont délicieuses et les pommes déposées en lamelles sur le dessus apportent une petite touche acidulée à l’ensemble sucré. Ma moitié, reine de la gourmandise, s’est laissée séduire par le Kouign Amann à la praline. C’est sucré, c’est FAT, mais malgré tout ce qu’on a déjà avalé, elle n’en laisse pas une miette.
L’addition s’il vous plait !
Après un café, on se résout à quitter cet endroit fabuleux et à passer à la caisse. Le brunch est à 35€ sans les boissons. Certes, c’est plus cher qu’un brunch classique, mais les produits de la mer ça coute un peu plus cher que des pancakes et du bacon. Au vu de la qualité des produits servis et des recettes, on trouve que c’est très raisonnable. Le verre de vin était à 5€ et le café à 1,50€
Verdict
? On a aimé :
- La déco de fou
- Le fait que ce soit une vraie poissonnerie
- L’amabilité du staff vraiment très sympa et disponible
- La qualité des produits et des plats
? On a moins aimé :
- un peu déçu par la choucroute de la mer
Au final, Noé l’Atelier de la Mer est une super adresse. Les restos de poissons se faisant rares à Lyon, ils auraient pu se contenter du minium vu la faible concurrence, mais c’est tout l’inverse. Du décor, à l’ambiance, en passant par les assiettes, cette poissonnerie-resto a tout pour devenir incontournable à Lyon (et nous faire oublier que la mer se trouve à plus de 300 km).
Noé, Atelier de la Mer
? 22 Quai Victor Augagneur, 69003 Lyon
? Tram T1, arrêt Liberté
⏰ ? Restaurant du mercredi au vendredi de 12h à 14h30 et de 20h à 23h, le samedi et le dimanche, de 12h à 14h30
⏰ ? Poissonnerie : du mercredi au samedi de 9h à 19h, le dimanche de 8h à 13h
☎️ Réservation au 09 81 44 28 65
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1 commentaire
testé en mode déjeuner, un plat du jour bien envoyé, gourmand et copieux pour moins de 15 euros, bam ! on valide graaaaaaave ! et alors cette oeuvre d ‘art au plafond de + de 600 kg nous a laissé bouche bée.