Louis XIV contre les Berges du Rhone ?
La défaite du candidat UMP peut s’expliquer par de nombreuses raisons.
Trop parachuté, trop à droite, trop froid. En y regardant bien, la défaite de Perben pouvait être prévisible à la vision de ses premiers tracts : une bonne vieille basilique et Louis XIV sur son cheval en guise de première page et de prémices à une communication complètement à coté de la plaque.
Pendant ce temp, le candidat PS, affichait (outre un logo ridicule) la fierté de son bilan : les Berges du Rhône.
En comparant les deux tracts, il était assez évident de voir quel candidat avait compris ce qu’il s’est vraiment passé à Lyon au cours de cette décennie.
Changement de bord : vive la rive gauche !
On ne reviendra pas sur le succès de cette réalisation, ni sur le débat autour du budget ou de la paternité de l’idée. Les Berges représentent beaucoup plus que ce qu’on ne le croit, au délà de la reconquête d’un fleuve, de la diminution de la place de la voiture : Le coeur battant de Lyon à changer de bord, c’est maintenant sur la rive gauche que ça se passe.
Finis la place des Terreaux, Fourvière et le Vieux Lyon, aussi ringards que ce bon vieux guignol.
Place à La Cité Internationale et sa superbe salle 3000, les projets de tours qui poussent comme des champignons à la Part-Dieu, le quartier de la Guillotière en pleine mutation, Gerland et ses pôles des compétences, les facs et ces 150 000 étudiants, Les péniches le long des Berges, nouveau “quai de la soif” des sorties Lyonnaises.
Pendant que Dominique Perben arpente la rue Mercière, symbole de la tradition gastronomique de la ville, les lyonnais nouveaux préfèrent aller manger japonais. Perben parle de périphérique, ils abandonnent massivement la voiture. Tandis que Perben s’acharne à expliquer que la rue Groelée a été bradée à des américains, ils s’extasient devant l’architecture du nouveau bazar qui dépoussière l’image du centre ville.
Les Lyonnais traditionnels sont en voit de disparition, parqué dans le quartier d’Ainay, les antiquités au milieu des antiquaires, seront bientôt pris en sandwich avec l’avènement du quartier des Confluences qui ne manquera pas lui aussi de faire évoluer les lignes.
Au delà d’une erreur de communication, un erreur de rive.
Dominique Perben s’est bel et bien trompé de rive: il fallait avant tout s’adresser à ces nouveaux habitants installés principalement dans le 7eme et 3eme arrondissement pour oser prétendre à la mairie et non à ceux du 2eme déjà acquis à sa cause.
Il a raté son parachutage en tombant du mauvaise coté du Rhône.
A demain pour les résultats !
5 commentaires
Adieu Dominique…
Rendez-nous Raymond…RIP
La rive gauche ça roxxe \o/
…le grand bazar ??? et bien moi je ne m’extasie pas devant ! il aurait été très bien au confluent … moi je n’aime pas les immeubles en verre à côté du style hausmanien !!! c’est une injure : il fallait une belle place avec des arbres ! et aérér la ville …. c’est une question de survie …. plus il y a d’immeubles plus il y a de voitures et de pollution ………. je ne comprends pas les élus ….. et construire un métro ??? quand ?????? on a massacré le centre ville à lyon aussi je préfère aller à paris … bien sûr je comprends … histoires de sous ….. mais quand même cela fait mal au ventre
Bon, faut pas trop généraliser !
J’habite en plein quartier d’Ainay, avec mon ami (deux hommes, deux homos comme ils disent). On n’est pas des pédés bourgeois, enfin je crois, même pas des bobos vu nos niveaux de salaires. On a voté MoDem, et surtout pas UMP ! Encore moins Millonnistes…