C’était mieux avant
Je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre (et tant pis si je passe pour un vieux con). Un temps où Instagram n’existait pas, où payer un plat à emporter plus de 10€ était inconcevable et où personne (jamais !) n’aurait fait la queue 30 minutes pour manger un burger.
A cette époque, la street-food se résumait au kebab mangé à la va-vite sur les marches des Berges du Rhône, à un bon gros tacos lyonnais en guise de repas dominical (le brunch n’avait pas encore gagné la partie) ou encore à un sandwich merguez acheté dans un camion à 4h du matin pour éponger une soirée trop arrosée.
Et puis un beau jour, sans vraiment s’en rendre compte on s’est retrouvé à manger un burger avec du pain maison et du bœuf angus confortablement installé dans du mobilier scandinave. Le prix de nos repas « sur le pouce » avait entre temps triplé.
Mais comment en est-on arrivé là ?
Il est assez facile de dater l’apparition du phénomène. En 2011, débarquaient en France, le véritable cheval de Troie de la Street Food nouvelle génération, les food trucks. Cela a commencé à Paris, avec le Camion Qui Fume et ses burgers gastronomiques suivi assez rapidement de nombreux clones, dont la Rolling Canting à Lyon en 2014.
D’un coup on s’est rendu compte que ce bon vieux Ronald n’avait pas le monopole de la nourriture culpabilisante. Mieux, ça pouvait même être super bon et fait avec des produits de qualité. Nous étions même prêts à payer plus cher et à attendre très longtemps pour ça.
La législation autour des emplacements qui rendait la vie compliquée aux Food Trucks, aurait pu sonner le glas de cette tendance. Mais c’était sans compter sur le fait que les restaurateurs allaient prendre le relais en incorporant les codes et les pratiques dans leur offre.
Aujourd’hui, le Street Food n’a plus rien avoir avec ce qu’elle était. Adieu petits prix, simplicité et ventre bien calé.
Aujourd’hui la Street Food se déguste sous forme de kebab d’andouillette chez Food Traboule, le nouveau lieu totem de la gastronomie Lyonnaise et a même son festival où les gens sont prêts à payer cher pour rentrer et manger dans un immense food court occupé par les meilleurs chefs de la planète en la matière.
Mea Culpa
Je vois votre regard accusateur. « Mais dis donc CityCrunch, n’aurais-tu pas à travers tes articles contribué au phénomène ? » Bien sûr que oui ! On a été les premiers a s’enthousiasmer pour les foods trucks, à bondir de joie à l’ouverture d’un nouveau spot à burger. Même aujourd’hui on continue d’applaudir à tout rompre l’ouverture des food courts comme La Commune, Heat ou encore Food Traboule.
On ne va pas renier ce qu’on a aimé hier, ce qu’on aime encore aujourd’hui et qu’on aimera sûrement encore demain (Francis Cabrel, si tu nous lis…).
On se rend compte cependant qu’on oublie trop souvent de vous parler de ces petits lieux anonymes où on chope de quoi bouffer pour moins de 8 euros avant d’aller trouver un coin où se poser pour avaler notre repas les doigts plein de gras.
Alors qu’en vrai on mange quand même très (trop ?) souvent dans ce genre d’endroits (Coucou Uskudar et ses super bons kebabs)
Deux univers irréconciliables ?
Le constat est, qu’aujourd’hui, derrière l’ombrelle Street Food, se logent deux types de cuisine au final bien différents et presque antinomiques. Malheureusement la nouvelle Street Food, qu’on continue d’apprécier à juste titre, éclipse complètement la Street Food traditionnelle. Cette dernière n’est pas morte, elle reste même très vivace, même si elle a moins les honneurs des médias, des réseaux sociaux et de nos estomacs. Ne serait-il pas temps de lui redonner ses lettres de « noblesse ».
On va essayer, à notre humble niveau, d’y contribuer.
21 commentaires
? Pour l’article !
Le premier paragraphe… Moi aussi j’ai connu ?
#vieux
Si je suis désiguée gagnante, je promets de changer le rouleau de papier toilette…. non pas une fois, non pas deux fois, mais TROIS fois ! (ce n’est pas rien)
AH ah erreur de destination, cetait pour l’article précedent biensur ^^
Si je remporte ce moment privilégié, je promets de manger de la salade verte sans broncher !
Si je remporte ce moment privilégié, je promets de ne pas mettre tout mon repas sur Instagram et de profiter d’en profiter à 100%
Si je remporte ce moment privilégié, je promets de manger toute mon assiette et de frapper mon mec si sa fourchette approche dangereusement de mon repas. Hi hi hi #pastouchemabouffe????
Si je remporte ce moment privilégié, je promets d’apporter un petit dej à l’équipe de lyon citycrunch car la saint valentin, c’est non seulement la fête des amoureux mais un jour où l’on peut dire à tous ses proches qu’ils nous rendent heureux !
Si je remporte ce moment privilégié, je promets de bien manger!
Si je remporte ce moment privilégié, je promete de ne pas manger pour 2 en l’invitant
Si je remporte ce moment privilégié, je promets de ne pas lui faire croire qu’il mérite ce cadeau qui m’a coûté 3h de réflexions…euh… les yeux de la tête!
Si je remporte ce moment privilégié, je promets de ne plus déféquer partout en 2020 !
Si je remporte ce moment privilégié, je promets d’emmener ma maîtresse !
Si je remporte ce moment privilégié, je promets d’emmener ma maîtresse !
Si je remporte ce moment privilégié, je promets d’emmener ma maîtresse.
Si je remporte ce moment privilégié, je promets d’être raisonnable au casino !
Si je remporte ce moment privilégié, je promets de ne pas promettre de choses irréelles, irréalisables, impossibles, insensées, illusoires, intenables, imaginaires …. faut y’aller doucement avec les promesses, il y a des gens qui s’en souviennent !!!! 😉 😉
Si je remporte ce moment privilégié, je promets de tout « winner » à la roulette anglaise !! Avec mon valentin…ou pas 😉
Si je remporte ce moment privilégié, je promets de faire un don à l’association « les chatons au pouvoir », de militer pour la candidature de batman au poste de chef du monde et, comme c’est un bon restaurant, je promets de bien me tenir et de ne pas lecher mon assiette même si c’est très bon…
Si je remporte ce moment privilégié, je promets de savourer chaque seconde dans ce lieu magique avec mon chéri !
Si je remporte ce moment privilégié, je promets de chercher une baby-sitter !! Ça sera alors notre premier restaurant en amoureux depuis baby 🙂