Alors, ça y est vous vous êtes installés dans la grande ville ? Avec la team de Lyon CityCrunch on s’est dit qu’un petit lexique des mots les plus utilisés par les jeunes urbains actifs pourrait être utiles à tous ceux qui viennent de déménager à Lyon et qui cherchent encore à comprendre leurs nouveaux congénères.
Certes on ne va pas vous faire l’affront de penser que vous n’avez jamais entendu ces expressions (vous avez bien Internet à la campagne, non ?) mais connaissez-vous leur véritable signification ?
Allez c’est parti ! Comme à l’école ! Révisons l’alphabet urbain !
A comme Afterwork
Ce mot que beaucoup confondent avec apéro est pourtant bien différent. Déjà c’est en anglais (donc c’est plus cool) et surtout ça se déroule généralement entre personnes ayant un boulot (il y a le mot « work » dedans). Exit donc les étudiants et les chômeurs qui n’ont pas les moyens d’enchaîner les mojitos à 10€. Les plus branchés prennent à contrepied la tendance à l’anglicisation de notre vocabulaire en parlant « d’après travail » (Coucou Le Sucre). L’afterwork commence généralement tôt (après le boulot, donc) tout comme il se termine à heure décente (histoire d’être en forme pour la réunion CODIR le lendemain)
B comme Bo Bun
Sorte de salade asiatique à base de nouilles tièdes dont raffolent les urbains. Malgré une recette assez fade (des nouilles de riz et des trucs verts), le bo-bun tire son pouvoir addictif dans sa sauce et les petites cacahuètes pilées qui l’accompagnent. Les lieux pour en manger en ville sont nombreux. Si vous pensiez que la ville était le temple du burger ou du sushi, mettez votre logiciel à jour, le bo-bun est le nouveau roi !
Voir nos meilleures adresses de Bo Bun à Lyon
Un bo bun super beau malgré la présence de nombreux légumes
C comme Coffee shop
Bar ne servant pas d’alcool, fermant à 19h, meublé avec des fauteuils de grand-mère et éclairés d’ampoules à filament. Bref, c’est l’incarnation de l’ennui. Le modèle économique très rentable basé sur des cafés à 4 euros permet aux coffee shops de se multiplier comme des lapins. C’est l’invasion !
Voir les derniers Coffee Shop testé (malgré tout) par la team
D come DIY
L’urbain est un être plein de contradiction. Non content d’avoir absolument tous les objets à portée de magasin, il ne résiste pas au besoin d’en confectionner lui-même. Pire ! Il lui arrive même de se rassembler au cours d’ateliers pour confectionner cache-pot, tote bag (voir la lettre T) et autres combi-short en groupe. Ces réunions occultes ont souvent lieux dans un Coffee Shop.
E comme Electro-pétanque
Marche aussi pour électro-brunch, électro-piscine, électro-pique-nique, électro-baptème... Principe consistant à faire venir un DJ sur un événement banal pour le rendre cool. Contre toute attente, ça marche !
F comme Food truck
Qui aurait dit qu’un jour le traditionnel camion à pizza deviendrait cool ? Il a suffit d’un changement de nom pour que les gourmands du monde entier se prennent de passion pour ces dealers de bouffe roulants.
G comme Gonette
Monnaie locale et lyonnaise utilisée par quelques personnes ayant réussi à comprendre l’intérêt du concept. Vous pouvez donc payer en Gonette chez certains commerces qui vous le rendront bien. Bon le vrai truc cool c’est que ça ressemble à des billets de Monopoly et que du coup, on a un peu l’impression de jouer à la marchande.
H comme Happy Hours
Période durant laquelle les bars branchés font payer leur boisson à un tarif normal. C’est le meilleur moment pour retrouver les prix de votre bistrot de campagne. Les plus branchés prennent à contre-pied la tendance à l’anglicisation de notre vocabulaire en parlant « d’Heures Contentes » (Coucou La Faute aux Ours).
Voir notre TOP des Happy Hours à Lyon
I comme Indie
Adjectif s’appliquant généralement à la musique et certifiant à cette dernière d’être cool et branchée (et accessoirement de ne pas être inféodée à une grande maison de disque). On reconnait les groupes de musique indie à leurs noms. Ces derniers sont souvent composés d’un nom d’animal suivi d’un mot qui n’a rien à voir. Ex : Panda Sunshine, Loving Whales, Birdy Boats…
Allez, on est presque à la moitié du lexique, petit interlude avec Animal Collective
J comme Jorky Ball
En ville, on a pas de place pour faire du foot et on a moins d’amis, alors on fait ça sur des mini-terrains, à l’intérieur, en 2 contre 2. Bizarrement c’est plus crevant (mais c’est moins salissant).
K comme Karaoké Box
En ville, le Karaoké c’est cool ! La raison : les Karaoké Box, des salles privatives où vous ne chantez faux que devant vos amis et pas devant la salle entière d’un buffet asiat. En plus vous pouvez vous prendre pour Scarlett Johansson dans Lost In Translation. Si c’est pas super classe, ça !
L comme Live
Encore un mot en anglais. Mais attention à ne pas le traduire bêtement, il est généralement utilisé en synonyme de concert, mot beaucoup trop courant (et français). Voir des lives, c’est la life comme disent les branchés.
M comme Mook
Oubliez l’Équipe, le Dauphiné Libéré ou le Journal de Saône et Loire, le dimanche matin filez au relais presse acheter le dernier mook à la mode. Croisement entre le le magazine et le book (oui, encore de l’anglais), le Mook est une jolie revue, généralement très graphique, à laisser traîner sur votre table basse pour épater vos amis et certifier votre appartenance aux cercles de branchés. NB : il n’est pas nécessaire de le lire.
N comme Noob
Ça c’est vous ! Noob vient de Newbies, c’est à dire « petits nouveaux ». Un néo-Lyonnais se fera donc logiquement traiter de noob. Exemple : »P*tain sale gros noob, colle-toi à droite dans l’escalator ! »
Voir notre Guide Ultime du Nouveau Lyonnais
O comme Open Air
Grosse fête se déroulant en plein air où l’on vient soit avec ses lunettes de soleil ou son Kway en fonction de la météo. Un Open Air se compose généralement de plusieurs DJ, de quelques food trucks et d’un bar à bière. Les Open Airs se terminent généralement à la tombée de la nuit pour éviter que les voisins râlent. Malgré la fin précoce des festivités, les gens finissent complètement bourrés.
P comme Pop-up Store
Le pop-up store ou boutique éphémère est l’occasion de trouver des fringues et objets de créateurs à des prix, certes prohibitifs, mais qui vous éviteront d’être fringués en H&M (et meublé en Ikea). Le pop-up store surgit généralement dans les ateliers d’artistes, les locaux fermés ou les festivals. D’où le corollaire suivant : tout atelier, local fermé ou festival finit toujours par générer un pop-up store.
Q comme Quinoa
Aliment doudou des hipsters et végans urbains, le quinoa, cette graminée venue d’Amérique du Sud, est l’assurance d’une nourriture saine et sans gluten (les mauvaises langues rajoutent sans goût). Malgré ses qualités nutritives démontrées le quinoa est aussi sujet de moqueries pour le non-bobo. Ainsi, en ville, toute discussion sur la nourriture finit par tendre vers l’apparition du mot « quinoa ». On dit alors que le « point quinoa » est atteint. La conversation est alors vaine, chacun campant sur ses positions.
R comme Rooftop
Se dit des bars situés sur les toits d’immeubles. Rares à Lyon, ils n’en demeurent pas moins un vrai phénomène urbain. Attention Rooftop n’est JAMAIS traduit en français, même par les lieux qui ont fait d’un retour au champs lexical franchouillard une vraie stratégie de communication. Il faut dire que « toit-terrasse » fait davantage penser à une annonce immobilière pour gens aisés qu’à un lieu de réjouissances nocturnes.
S comme Slunch
Vous connaissiez et aimiez le brunch ? Vous allez kiffer le Slunch. Contraction de Souper et Lunch. Il s’agit d’un déjeuner qui se termine à l’heure d’aller se coucher. Oui ça ressemble beaucoup à ces repas de famille qui s’éternisent, Michel Drucker en moins.
T comme Tote Bag
Le Tote Bag est le meilleur ami de tout urbain qui se respecte. Ce petit sac de toile léger (et si possible sérigraphié par un artiste émergent) sert en toute occasion : on peut y mettre les fringues achetés au pop-up store, le k-way pour l’open air, les invites pour le vernissage, son sachet de quinoa de l’épicerie équitable du coin… En cas d’urgence, on peut même s’en servir en fin de soirée pour vomir dans le Uber (et ne pas saloper la banquette).
U comme Urban Trail
Les urbains sont fous. Des fois ils aiment courir en ville, là où il a des escaliers super longs et des rues en pentes abruptes. Ils organisent même des grandes courses pour ça. On vous rassure, vous n’êtes pas obligés d’y participer.
V comme Vide-Dressing
Mot urbain pour vide-grenier ou brocante. Le Vide Dressing est l’occasion pour les blogueuses mode lyonnaises de se débarrasser des fringues trop courtes ou trop moches que les marques leur ont envoyées. Il y en a très très très souvent, c’est dire à quel point les blogueuses sont pourries gâtées !
W comme WTF
En ville le WTF est partout. Acronyme de What The Fuck, ce mot symbolise à la fois un événement, un objet, une personne ou un état d’esprit à la logique incompréhensible, même pour les gens avisés que sont les urbains. Il traduit plus une fascination qu’un étonnement car, n’oubliez jamais, en ville, ce qui est bizarre est cool.
X comme Xcape Game
Bon OK ça s’écrit pas comme ça, mais essayez de trouver des mots urbains qui commence par X.
L’Escape Game est un endroit où vous payez pour être enfermés avec des amis (si vous êtes chanceux) ou des collègues (si vous l’êtes moins). Vous avez 1h pour sortir. Faussement amusants, les Escapes Games sont surtout l’occasion de se fâcher avec ses amis. Entre le pote irritant qui résout toutes les énigmes et qui s’en vante, celui qui critique le décor pourri ou encore celui qui à peur du noir et vous fait une crise de claustrophobie… Pas sûr que vous passiez un bon moment. Les sado-masos adorent !
Voir les derniers Escape Games testées (malgré tout) par la team CityCrunch
Y comme Yo !
Parce que « salut », c’est beaucoup trop mainstream.
Z comme Zone de confort
La ville est une jungle où la survie ne se joue qu’à votre capacité à sortir de votre zone de confort. Sortir de sa zone de confort, c’est une sorte de challenge soft et sans enjeu comme se mettre à manger du quinoa ou ne pas prendre son Kway pour l’open air afin d’alléger son tote bag… Ce genre de vrai défi…
Voir notre article Faut-il sortir de sa zone de confort
Voilà, on espère que ce petit lexique vous sera utile. Si vous êtes un urbain né, n’hésitez pas à compléter la liste dans les commentaires.
Et si cet article vous a plu, on vous invite à lire celui sur les nouvelles expressions lyonnaises.
7 commentaires
Excellent ! Manque peut être street art ?
On y avait pensé mais on avait déjà Slunch pour S. (Et on m’avait lancé comme pari de placer Michel Druker dans l’article ^^).
Le parler yonnais a bien changé… La mère Cottivet en sortirait de sa zone de confort ! Notons quand même l’arrivée de la Gonette qui sauve la mise.
non non !!!!!
Dans : B comme Bo Bun…. est écrit « recette assez fade » pour utiliser vos mots : WTF ????
je croyais que la City Crunch est dans la Guillotiere (et oui, tu t’étonnes que ce quartier est en finale du quartier plus cool ??? et ben NON) et personne d’entre vous a fait un saut dans le « Jonque d’Or » mecque du Bo Bun bon comme n’est pas possible ? Ahlalalalalalala continuez comme ça, mais de fade, un BON bo bun n’a rien !!! A bientôt pour des nouvelles aventure
Roooh ça va si on peut plus se moquer des bo buns, où va le monde !!! 😀
On a testé plus de 15 adresses de bo buns cet été pour réalisé notre TOP 5 (mentionné plus haut dans l’article) et on mange bien sûr très souvent à la Jonque d’Or situé à 3 min de nos locaux 🙂
aaaaaaah !!! tu me rasures Qyrool !! si non trop mauvais pour un bon guilloterien (guillotinien ?? bon ça 😀 )
Tiens en parlant de Gonette, ça pourrait être cool de nous mijoter un article aux petits oignons pour expliquer le concept, en allant par exemple à la rencontre de l’asso qui gère le truc. Je pense qu’on est nombreux à méconnaître le sujet (y compris vous, si j’ai bien compris), et qu’un peu de pédagogie pourrait nous inciter à utiliser cette monnaie locale 😉